L'histoire des Grands Ordres

En France, les Ordres sont apparus bien avant les décorations. Il s'agissait principalement d'Ordres Royaux, créés par sa majesté le Roi, et n’étaient remis qu’à la Noblesse.
On les appelait les "Ordres de Chevalerie" puisque leur emblème était celui attribué aux Chevaliers après qu'ils aient été affiliés sous serment au sein d’une Compagnie. Toute personne issue des Compagnies était donc au moins Chevalier, faisant donc partie intégrante de la Noblesse d'armes.
Ces Compagnons étaient pour la plupart sous le protectorat d'un Saint-Patron et portaient en général une représentation de ce protecteur autour de leur cou.
Au moment de la révolution Française, le pays compte quatre grands Ordres de Chevalerie : l'Ordre de Saint-Michel, l'Ordre du Saint-Esprit, l'Ordre de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel, l'Ordre de Saint-Louis. Il existe une équivalence de l’Ordre du Mérite : le Mérite Militaire créé par le Roi Soleil en mars 1759. L’ensemble de ces Ordres ont été abolis par la Révolution.
Lors de son couronnement, Napoléon Bonaparte, recréa l'esprit des Ordres de Chevalerie en inventant l'Ordre de la Légion d'Honneur en mai 1802 afin de récompenser ses soldats.
La Restauration marque le retour des anciens Ordres. Mais l'Ordre de la Légion d'Honneur que l’Empire a rendu extrêmement populaire, est maintenu par Louis XVIII, bien qu’il apporte de légères modifications à l'Insigne. Il est encore aujourd’hui le premier Ordre National Français au prestige incontesté.
Par la suite, de nombreux Ordres et Décorations seront créés pour récompenser militaires et civils qui s’illustreront lors de grands événements comme, par exemple, l’Ordre National du Mérite, crée en 1963 par le Général de Gaulle.